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mardi 26 mars 2013

LA FIN DES INSTITUTEURS

La dernière classe


De 1984 à 1990, l'auteur, nommé à la direction d'une école à 5 classes d'une commune rurbaine de la vallée de la Basse Seine, a  exercé ses fonctions sans cesser d'enseigner. Il a connu les profondes mutations qui ont affecté l'école primaire au cours de l'ère Mitterrand, de l'échec de Savary aux bouleversements modernistes de Joël Jospin, en passant par Chevènement avec son Informatique pour tous et Monory avec ses maîtres-directeurs.

A travers ces mémoires on partage rétrospectivement la vie d'un de ces maîtres d'école ballotés entre deux époques avant de céder la place aux professeurs d'école qui, bien que forts de leur savoir universitaire de plus en plus pointu, auront bien du mal à empêcher l'école publique de doucement sombrer vers le fond des classements internationaux.

Les élèves de cette dernière classe ont à présent dépassé la trentaine. Certains, filles et garçons, sont devenus vendeurs, ouvriers, techniciens, vigiles, enseignants, ingénieurs, chefs d'entreprise
 Peut-être ne les a-t-on pas trop mal préparés à la vie

Le scorpion brun-Thebookedition.com
196 p. 14,8x21 Nombreuses illustrations en NB -15 € TTC 
ISBN: 979-10-92559-00-2

Commandes: atelier-du-scorpion-brun@laposte.net

dimanche 20 janvier 2013

NOSTALGIE


Une plongée dans le Pays de Caux d’autrefois

Philippe LHOMMET
Illustrations de Jean J. Mourot
Cauchois d’hier et d’autrefois
Scènes et récits de la vie cauchoise de 1900 à 1960
204 p. A5 TBE-Le scorpion brun 15
En vente sur le site www.thebookedition.com 
ou
à l’Atelier du Scorpion brun J.M. 622 bis rue de l’Essart 76480 YAINVILLE

Le Pays de Caux n’est plus à la mode dans notre littérature, comme si Maupassant en avait épuisé les ressources. On trouve difficilement ceux qui osent encore écrire des histoires cauchoises. Il subsiste bien quelques rares conteurs ou auteurs dramatiques qui perpétuent le patois cauchois. Mais les auteurs français semblent ne plus rien avoir à ajouter aux récits de l’abbé Alexandre ou aux contes de Robert Chouard et la disparition des éditions Bertout a privé les auteurs locaux des moyens de se faire éditer sur place.
Pourtant, cette péninsule française située entre Seine et Manche, ce plateau crayeux couvert de limon fertile sur une couche d’argile à silex que bordent de pittoresques falaises abruptes, a de quoi séduire, en dépit de sa forte pluviosité qui fait verdir les pâturages et mieux apprécier le soleil quand il daigne se montrer.
Plus encore que ses paysages, ce sont ses habitants qui méritent l’intérêt. Certes la spécificité cauchoise tend à s’effacer. La télévision plus que l’école a uniformisé les mentalités et l’ancien mode de vie rural a presque complètement disparu. Cela n’en rend que plus intéressante la démarche de Philippe Lhommet. Dans ses contes, il ressuscite un passé relativement proche, celui de son enfance, quand on utilisait encore les chevaux et qu’on n’avait pas abattu les hêtres des « fossés », ces talus qui protégeaient si bien les « masures » du vent et ...du regard des voisins.
Dans ce temps-là et en général dans les deux premiers tiers du XXème siècle, les villages étaient encore naturellement vivants. L’activité économique ne se concentrait pas encore dans les métropoles de Dieppe, Rouen, Le Havre. Les bourgs connaissaient encore les marchés ruraux où les paysans des environs venaient vendre leur production. Il y avait des « fêtes » où les jeunes gens faisaient connaissance, des foires aux bestiaux et des ventes aux enchères. Les écoles n’avaient pas encore été transformées en entrepôts. On ne prenait pas le car de ramassage pour aller apprendre à lire à des kilomètres de chez soi. On ne cuisait plus le pain, mais le boulanger passait avec sa camionnette. Il y avait une « boutique » dans chaque village et pas encore de supermarchés. Les églises avaient leur curé avec des enfants de chœur, des fidèles le dimanche et parfois même un suisse ! Sur la côte, les pêcheurs partaient encore pour de longue campagnes en mer, quelque fois jusqu’aux bancs de Terre-neuve, et les femmes de marins guettaient anxieusement le retour des bateaux.
 C’est cet univers que fait revivre avec humour le cauchois Philippe Lhommet. De son village natal de Saint-Pierre-en Port à sa résidence actuelle de Nointot , en passant par Bolbec, de la boucherie familiale de son enfance au collège où il a vu passer des générations d’adolescents comme professeur d’éducation physique, il est resté fidèle au Pays de Caux de ses ancêtres. Les personnages qu’il décrit, les anecdotes qu’il raconte, ne sortent pas de son imagination mais de ce qu’il a vu et entendu hier et autrefois. Lire ses contes, c’est pour les plus anciens retrouver une époque révolue et pour les plus jeunes, nos petits-enfants, découvrir le monde disparu dans lequel leurs grands-parents et leurs aïeux ont vécu, dans la peine et dans la bonne humeur, selon les caprices de la vie.