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lundi 6 juin 2011

Deutschland über alles ?

Un reportage de FR3 au journal de midi du 3 juin 2011 a mis en évidence une monstruosité juridique qui permet à organisme public, le Jugendamt, de retirer leurs enfants à des parents qui voudraient les emmener résider hors du territoire allemand.

L'affaire révélée par FR3 avait déjà provoqué une manifestation de protestation à Strasbourg le 8 mai dernier, dont on trouve un compte-rendu dans "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" du lendemain.
Une jeune mère allemande mariée à un français vivaient sans histoire avec lui et leurs deux filles de 5 et 8 ans, nées en France mais scolarisées en Allemagne, à Kehl, en face de Strasbourg. Un soir de décembre 2007, elle n'a pas pu récupérer ses enfants à l'école. L'aînée ayant fait part de l'intention des parents de déménager à Strasbourg, les deux fillettes ont illico été confiées au Jugendamt, l'office allemand d'assistance à l'enfance et placées dans des familles d'accueil sans jugement et sans en avertir au préalable les parents.
Pendant six mois, le couple s'est ruiné en frais d'avocats pour tenter, bien inutilement, de récupérer leurs enfants. Tout juste pouvaient-ils les voir une fois la semaine, en présence de tiers et en ne parlant que l'allemand. A l'occasion d'une exceptionnelle visite sans témoin, le père en a profité pour les emmener subrepticement en France en leur faisant franchir une passerelle sur le Rhin. Les parents ont inutilement intenté un procès au Jugendamt qui a, lui, obtenu la condamnation du mari par la justice allemande  à 90 jours de prison ou 4000 euros d'amende. (source: DNA du 9/5/2011)

Cette affaire est loin d'être exceptionnelle et les Jugendämter se montrent particulièrement nocif en cas de divorce des parents. Le CEED - Conseil Européen des Enfants du Divorce
(association de parents, enfants et grand-parents victimes d'enlèvements et de rapts internationaux d'enfants) s'épuise à défendre les victimes de la germanisation forcée des enfants bi-nationaux. Il a tenu une conférence de presse à Düsseldorf pour appuyer l'appel d'une mère polonaise, lectrice dans une université allemande, arrêtée en Pologne par les autorités polonaises à la demande des autorités allemandes, afin que son jeune enfant soit renvoyé en Allemagne. Un fils qu'elle n'a plus revu pendant de nombreuses années, comme tous les autres parents dans cette situation, jusqu'au moment où le CEED est intervenu.

"L'Allemagne, qui perdra 15 millions d'habitants au cours des 50 prochaines années, déclare la CEED, a instrumentalisé ses administrations de justice familiale à l'insu de ses partenaires en Europe pour conserver – sous couvert de sa Loi et de ses procédures secrètes – tout enfant de tout parent non-allemand en Allemagne et de le germaniser. Sous couvert de sa loi, l’Allemagne confisque les enfants de TOUS les étrangers, leur argent et leur héritage. La Commission Européenne couvre ces pratiques.
Les juristes de la famille et les fonctionnaires exercent un chantage à l’amour parental sur les parents non-allemands. Ils les criminalisent et les condamnent intentionnellement pour les assigner à résidence dans le pays,exploiter leur force de travail, en les menaçant de perdre leurs enfants, s'ils ne se soumettent pas à l'ordre allemand.
Pire, ils se servent des instruments communautaires (règlements européens 2201/2003, 4/2009) et SIS II (Interpol et Europol) pour exiger de ses partenaires – bien naïfs – l’exécution de sa politique au sein de leur juridiction respective, sans qu'ils ne soient autorisés à vérifier les procédures allemandes secrètes et malhonnêtes, dont l'unique objet est de protéger le Kindeswohl allemand, l'intérêt supérieur de la communauté des Allemands en matière d'enfants."

On fera remarquer au passage que le Jugendamt est un organiisme allemand datant de la période nazie et qui a seulement changé de nom après la guerre. Son but avoué est non seulement de garantir le bien-être et la sauvegarde des enfants, mais de maintenir à tout prix les enfants de bi-nationaux dans la patrie allemande. Il touche pour cela environ 160€ par jour de l'État pour chaque enfant pris en charge.


Les états membres de l’UE ont signé des accords prévoyant l’exécution de décisions judiciaires sur la base de la "confiance mutuelle". Les juristes allemands en abusent et utilisent les instruments communautaires pour imposer le droit allemand à toute l'Europe.
Aujourd’hui, la France applique ce droit et ses décisions discriminatoires contre les intérêts de ses ressortissants (l’Allemagne a déjà été condamnée à ce sujet par la Cour Européenne des Droits de l’Homme) sans rien changer à ses pratiques. (source: CEED)

C'est cela aussi, l'Europe. Était-ce ce qu'avaient imaginé ses fondateurs?

                                                                                                                               Jean MOUROT

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